Et si la lutte contre l’absentéisme passait par la prévention et non la répression (contrôle médical) ? C’est l’expérimentation lancée par la Sécurité sociale dans son nouveau plan de lutte contre l’absentéisme au travail.
Comment ? En sensibilisant les employeurs !
Les IRP, la médecine du travail ou encore le CSE ne sont, à ce stade, pas associés à la démarche.
La Sécurité sociale vise, dans un premier temps, les entreprises dont le taux d’absentéisme est jugé 4 fois supérieur aux entreprises de la même région et d’un secteur d’activité similaire en leur communiquant, dans le cadre d’un entretien avec le dirigeant, 4 types d’information :
- Leur taux d’absentéisme mis en perspective par rapport à celui d’entreprises comparables,
- Le coût direct de l’absence (salaires versés),
- Le coût indirect (l’impact sur la production),
- Et le motif de l’arrêt.
Ce dernier point, particulièrement sensible à fait l’objet d’inquiétudes au regard du secret médical. La Sécurité sociale compte tranquilliser ses assurés en précisant que :
- Les données communiquées ne seront pas nominatives et seront agrégées,
- Cette mesure se concentra sur les entreprises de plus de 200 salariés afin de ne pas pouvoir identifier les salariés concernés,
- Les arrêts seront réparties uniquement en 4 motifs : Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), Risques Psycho-Sociaux (RPS), Lombalgies et « Autres ».
Les enjeux ? Améliorer les conditions de travail et instaurer, sur le sujet de l’absentéisme, un dialogue constructif dans l’entreprise entre Direction, Organisations syndicales, Ressources Humaines et Management de proximité.
5 entreprises ont été visées en 2017, 40 le seront en 2018 avec, à termes, un objectif de 200 entreprises par an.
La Sécurité sociale en est au stade du constat…charge à l’entreprise, par la suite, de faire appel aux acteurs qui lui permettront d’identifier les causes de son absentéisme et de mettre en oeuvre les solutions adaptées pour y remédier.